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📚 Aux Origines de Castlevania Symphony of the Night

Un livre? Commençons par parler de l’écriture


J’ai de lointains souvenirs de choses apprises Ă  l’école primaire que je n’ai jamais dĂ©sapprises proprement. Par exemple, que l’an zĂ©ro reprĂ©sentait l’invention de l’écriture. Une recherche rapide sur Google m’indique pourtant que l’écriture prĂ©date la naissance du Christ d’environ 60 siĂšcles, soit environ trois fois le nombre d’annĂ©es Ă©coulĂ©es depuis la mort de celui-ci. Je n’irais pas jusqu’à la seconde page des rĂ©sultats Google, contrairement Ă  un livre, qui lui aussi utilisĂ© l’écriture pour vĂ©hiculer ses idĂ©es, il ne faut jamais avancer trop de pages dans Google sous peine de s’éloigner des informations que l’on recherche. J’apprends vite que l’écriture vient de l’ancienne rĂ©gion de Sumer, celle-lĂ  mĂȘme dont viennent les SumĂ©riens qui sont prĂȘts Ă  croiser le fer contre la tribu de Dana. Peut-ĂȘtre que seul le peuple qui avait inventĂ© l’écriture pouvait voyager jusqu’en Bretagne et devenir immortalisĂ© Ă  son tour par l’écriture prĂšs de 8000 ans plus tard.

Ce paragraphe vous a paru insipide? DĂ©cousu? BourrĂ© d’anecodes inintĂ©ressantes et sans aucun lien avec ce que vous vous attendiez Ă  lire?

Vous comprenez Ă  prĂ©sent ce que j’ai ressenti lors de la lecture des DEUX-CENT-CINQUANTE-TROIS-PAGES de ce livre. J’avais dĂ©jĂ  dĂ©passĂ© le premier tiers que je devais encore sauter des pages entiĂšres car dĂ©solĂ©, mais je m’intĂ©resse Ă  la sĂ©rie de jeux Castlevania, et notamment Ă  Symphony of the Night, qui reprĂ©sente un mix d’élĂ©ments qui a pu marquer l’industrie par la suite, je n’ai AUCUNE envie d’avoir le rĂ©cit complet d’une soirĂ©e entre Mary Shelley et Lord Byron qui mĂšnera Ă  la crĂ©ation du mythe du vampire aprĂšs discussion d’un poĂšme interdit par la biensĂ©ance victorienne de l’époque.

Ce livre vous ment

Pire encore, mĂȘme lorsqu’il parle enfin du jeu en lui-mĂȘme, le livre se perd dans des lien douteux entre la maniĂšre dont le jeu “ment au joueur”1, et des jeux sortis plus de dix ans plus tard qui “mentent au joueur” par le biais de protagonistes non fiables2. Et mĂȘme si ce lien, aussi tĂ©nu soit-il, Ă©tait de rigueur, l’auteur avait-il besoin d’y passer un paragraphe plus long que tout cet article?

Et le rythme est nul.
Le rythme est vraiment nul.

Ces deux phrases lĂąchĂ©es en plein milieu d’une pages? L’auteur rĂ©pĂšte cette faute de goĂ»t tellement de fois que ça en devient insupportable et que ça n’appuie en rien l’idĂ©e qu’il tente de vĂ©hiculer.

Aux origines du mal

Je n’irais pas par quatre chemins: j’ai dĂ©testĂ© ce livre. J’ai sautĂ© des pages entiĂšres, et il finira vite sur une plate-forme de revente en ligne. Le seul bienfait que l’existence de ce livre a pu apporter dans ma vie est lorsque j’ai essayĂ© de vĂ©hiculer Ă  ma mĂšre ma haine viscĂ©rale envers ces pages. Sa seule rĂ©ponse a Ă©tĂ© une question:

“Mais, tu n’as pas pu regarder dans les avis sur Internet, pour savoir si le livre Ă©tait bien?”
— Ma mĂšre, qui ignore qu’entre journalistes/Ă©crivains, ça se soutient dans les avis

Et bien voila: la nullitĂ© de ce livre est une des principales raisons d’exister de ce blog.


  1. Il est de notoriĂ©tĂ© publique aujourd’hui que Symphony of the Night cache une seconde partie qui n’est rĂ©vĂ©lĂ©e au joueur que si il suit une quĂȘte un peu obscure nĂ©cessitant de porter des “Holy glasses” pour voir le vĂ©ritable antagoniste et Ă©viter la mauvaise fin. ↩︎

  2. Pour justifier que le personnage principal suive aveuglĂšment les quĂȘtes que l’on lui donne, certains jeux rĂ©vĂšlent que leur personnage principal est en rĂ©alitĂ© manipulĂ© par une instance supĂ©rieure, qui va gĂ©nĂ©ralement le trahir par la suite. ↩︎

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