đź Castlevania: Lords of Shadow
Je suis trĂšs fan de la saga Castlevania, notamment de lâopus Symphony of the Night1, dĂ©jĂ discutĂ© ici. Malheureusement, le passage Ă la 3D a Ă©tĂ© trĂšs nĂ©faste pour cette sĂ©rie2, et Ă lâexception des jeux sur GBA, puis DS, restĂ©s en 2D, les jeux en 3D sortis sur Playstation 2 ont eu du mal Ă convaincreâŠ
CvP: CastleVania Prime
Comme vĂ©cu par Metroid peu avant3, et comme le vivra Devil May Cry par la suite4, lâĂ©diteur Japonais propriĂ©taire de la licence la confie Ă un dĂ©veloppeur occidental (espagnol cette fois: MercurySteam), avec pour mission de donner une nouvelle vision de la sĂ©rie.
Les codes du Metroidvania en 3D nâĂ©tant pas encore totalement posĂ©s, le jeu prend une direction assez classique pour lâĂ©poque: le hack-n-slash. En fait, si le prĂ©cĂ©dent jeu me faisait penser Ă âlinĂ©aireâ tout le long, ici câest âGod of Warâ qui est revenu Ă chaque fois dans ma tĂȘte, tant certaines sĂ©quences, et mĂȘme certains power-ups, me semblaient pompĂ©s dans les aventures de Kratos. Bien sur, je reste conscient quâavoir jouĂ© Ă la trilogie God of War5 avant, et la maniĂšre dont la sĂ©rie a dĂ©fini le genre, influence totalement mon jugement.
Mettre des chateaux dans votre Castlevania?
Reprenant la sĂ©rie de zĂ©ro, nous retrouvons Ă nouveau un Belmont armĂ© dâun fouet, doublĂ© par Robert Carlyle, accompagnĂ© dâun acolyte, doublĂ© par Patrick Stewart (qui fait aussi la narration), dans une quĂȘte pour tuer DracuâŠles seigneurs de lâombreâŠqui nâincluent mĂȘme pas Dracula.
Ayant Ă©tĂ© autorisĂ©s Ă reprendre la sĂ©rie de zĂ©ro, MercurySteam en adaptent les Ă©lĂ©ments Ă leur convenance, et le parti-pris est assez radical, pour un titre qui nâinclut ni le chateau titulaire, ni Dracula. Mais en rĂ©alitĂ©, la suite de la sĂ©rie adressera ces dĂ©tails, et tout le lore Ă©tabli par cet Ă©pisode sera approfondi dâune maniĂšre qui mâa paru trĂšs satisfaisante.
On pourra reprocher le temps âperduâ dans le premier tiers du jeu Ă se balader dans des forĂȘts plutĂŽt chiantes, ou Ă escalader des Titans comme dans Shadow of the Colossus, mais lorsque lâon rencontre enfin des ĂȘtres humains, des habitations, et enfin un chateau, les dĂ©cors deviennent vite fous et gigantesques, avec une fulgurance totale lorsque Gabriel Belmont est miniaturisĂ© et envoyĂ© dans une boite Ă musique, quâil faudra manipuler pour se balader dedans et manipuler pour jouerâŠle thĂšme de Vampire Killer, qui servait jusque-lĂ de gĂ©nĂ©rique Ă la sĂ©rie.
Un Castlevania convaincant
Ce moment-lĂ , mĂȘme sâil mâen a rappelĂ© un autre de God of War III6, a su me vendre le jeu. Si jusque-lĂ je me sentais encore contraint par les limites inhĂ©rentes au genre Ă lâĂ©poque (lesquelles Ă©taient dĂ©jĂ lĂ dans God of War, ne nous leurrons pas par de la fausse nostalgie), jâai revu le jeu sous une autre lumiĂšre et jâai pu y trouver un plaisir renouvelĂ©, au point de le finir une seconde fois. Se dĂ©lestant de son aspect Metroidvania pour ce premier Ă©pisode, la sĂ©rie bĂ©nĂ©ficiera par la suite dâun bref spinoff sur 3DS (et plus tard sur PS3), qui retrouvera cette fois cette propriĂ©tĂ©, et posera le lore manquant pour Lords of Shadow 2.
Castlevania: Symphony of the Night a engagĂ© la sĂ©rie dans un nouveau genre: le Metroidvania ↩︎
Comme lâa expliquĂ© le Joueur du Grenier en Ă©voquant les premiers Ă©pisodes en 3D sur Nintendo 64 ↩︎
Le labyrinthe de DĂ©dale oĂč se trouve Pandore God of War 3 Remastered Daedalus and The Labyrinth #13. ↩︎