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🎼 Ys Memoire: The Oath in Felghana

Avec la sĂ©rie de jeux Trails
, la sĂ©rie Ys est l’autre produit phare de la compagnie Falcom. Toutefois, ses Ă©pisodes ont connu une histoire gĂ©nĂ©ralement compliquĂ©e.

Par exemple, l’épisode 4, sorti en 1993 en deux versions produites par deux compagnies diffĂ©rentes: Ys IV: The Dawn of Ys et Ys IV: Mask of the Sun, avant qu’en 2012, Falcom ne les rĂ©unisse en un remake unique: Ys: Memories of Celceta. Ou bien l’épisode 3, sorti en 1989 sous le nom Ys III: Wanderers from Ys, puis remasterisĂ© en 2005 sur PS2, puis remake (en 2005 aussi) sur PC sous le nom Ys: The Oath in Felghana. Tout ce bordel, plus les changements constants de gameplay (Action-RPG en vue de dessus, en vue de cĂŽtĂ©, personnage solo, personnages en Ă©quipe,
), franchement, mĂȘme pour moi qui apprĂ©cie la sĂ©rie dans sa globalitĂ©, je me suis retrouvĂ© Ă  sauter un tiers des Ă©pisodes, et Ă  avoir du mal avec l’autre tiers.

Il reste donc un tiers que j’apprĂ©cie, The Oath in Felghana en fait partie, et cette réédition sur Switch est une bonne occasion de m’y remettre, puisque je l’avais dĂ©jĂ  fini sur PSP en 2015.

Un bateau Ă  bon port

Comme dans chaque Ă©pisode de la saga Ys, on retrouve Adol Christin, le bien nommĂ© “red-haired adventurer”, qui suit son compagnon d’aventures Dogi sur l’ile natale de ce dernier: Felghana. Un Ă©pisode oĂč pour une fois l’intrigue ne commence pas par un naufrage1, mais on va garder Ă  fond l’autre habitude des Ys: le dĂ©mon du coin, enfermĂ© depuis deux ou trois millĂ©naires, va ĂȘtre rĂ©veillĂ© par un mec qui a les yeux plus gros que le ventre, et ça coĂŻncide pile-poil avec notre passage (bah dis donc, c’est bien ma veine) .

L’intrigue n’est vraiment pas le fort des Ys. MĂȘme si le mystĂšre de qui contrĂŽle la situation parviendra Ă  surprendre mĂȘme le plus aguerri des joueurs, on n’est pas trop lĂ  pour ça. A la limite, le lore global de l’univers de Ys est intĂ©ressant (les civilisations anciennes, les pouvoirs militaires en position, etc
), mais lĂ  il est franchement peu touchĂ©. Mais ce n’est pas grave, car le jeu est au top de son gameplay2: notre hĂ©ros peut sauter, attaquer, et utiliser trois magies Ă©lĂ©mentaires, qui serviront Ă  vaincre certains groupes d’ennemis selon leurs faiblesses.

Gros plaisir: Ă  la maniĂšre d’un Dragon Quest qui conserve religieusement ses effets sonores depuis le premier Ă©pisode de la saga, il en est de mĂȘme ici, et la courte mĂ©lodie qui retentit Ă  chaque fois qu’Adol acquiert un objet procure toujours le mĂȘme plaisir.

Diffic’ys et Recycl’ys

CĂŽtĂ© boss, et comme c’est la marque de fabrique de la sĂ©rie3, on est servi, et on a pas le choix: on ne peut pas forcer le passage en abusant de potions de guĂ©rison, et il faudra apprendre les patterns des boss si l’on veut les battre. Ou bien il faudra revenir en arriĂšre, et grinder les niveaux, ce qui procurera un plaisir intense au joueur lorsqu’un seul niveau suffira Ă  faire grimper les statistiques et renverser la situation4, le tout sur des musiques rock qui ont fait la renommĂ©e de la sĂ©rie.

Malheureusement, dix ans aprĂšs ma premiĂšre partie, pas moyen de me souvenir si celles-ci ont changĂ© entre la version PC/PSP5, ou si elles sont les mĂȘmes ici sur Switch/PS5, la rĂ©orchestration de musiques Falcom relevant presque d’une science Ă  part entiĂšre, avec certains remakes proposant parfois au joueur de choisir parmi TROIS orchestrations diffĂ©rentes en cours de jeu. Si vraiment vous ĂȘtes un camĂ© de Ys, et si cet réédition contient effectivement la nouvelle orchestration de Ys III par le JDK6, alors je ne sais pas pourquoi vous perdez du temps Ă  lire cet article au lieu de vous retaper le boss final en Inferno-No Hit-Low Level, ou que sais-je. Pour les autres, Ă  part pour apporter le jeu Ă  un nouveau public sur Switch et PS5, je ne suis vraiment pas sĂ»r de la dĂ©marche, vu que le jeu est dispo sur Steam pour seulement 12 euros.

En difficultĂ© normale, le jeu se termine en une quinzaine d’heures, aprĂšs quoi le joueur dĂ©bloque un New Game+, et la difficultĂ© Inferno. De base, le jeu n’est pas excessivement dur, mais pour un joueur qui attend du challenge, il sera servi. Moi, je n’ai pas cherchĂ© plus loin. Finir le jeu une seconde fois Ă©tait un bon dĂ©fouloir, et un trĂšs bon moment vidĂ©oludique.


  1. Comme c’est le cas dans les Ă©pisodes I, VI, et VIII
 ↩︎

  2. Comme c’est le cas dans les Ă©pisodes Origin et VI. ↩︎

  3. Comme c’est le cas dans les Ă©pisodes Origin, I, II, Celceta, VI, SEVEN, VIII,,
 ↩︎

  4. Contrairement Ă  des jeux oĂč les stats grimpent parfois de plusieurs centaines Ă  la fois, dans Ys, une dizaine de points t’attaque en plus peut changer toute la donne. ↩︎

  5. Et d’ailleurs je ne sais mĂȘme plus Ă  quel point ces versions sont similaires ou diffĂ©rentes! Je suis prĂȘt Ă  parier qu’il y a une version PC japonaise de 2005, une versions PSP de 2010, et une version PC de 2012 basĂ©e (ou non?) sur la version PSP. Quand je vous disais que c’était le bordel! ↩︎

  6. Le “Falcom Sound Team jdk” est l’équipe interne chez Falcom qui s’occupe des bandes originales des jeux. ↩︎

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