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🎬 The Naked Gun (2025)

Beaucoup de scepticisme autour de ce projet, et je n’avais pas souvenir que Liam Neeson ait jamais Ă©tĂ© un acteur comique, mais qui sait: tout le monde peut se tromper.

Y a-t-il un flic pour sauver une franchise?

La saga des Y a-t-il un flic
 a beaucoup fait rire Ă  chacune de ses diffusions tĂ©lĂ© dans les annĂ©es 90. Le style unique des ZAZ Ă©tait assez singulier et difficile Ă  reproduire. MĂȘme si Leslie Nielsen Ă©tait encore affiliĂ© Ă  plein de projets trĂšs drĂŽles comme Le DĂ©tonateur1, il manquait toujours un truc.

La saga s’était Ă©tirĂ©e sur trois opus immensĂ©ment drĂŽles, et n’avait pas cherchĂ© Ă  aller plus loin, alors on pourrait se demander s’il y avait un rĂ©el intĂ©rĂȘt Ă  la reprendre. J’avais souvenir que le projet se prĂ©sentait initialement comme un reboot, avant de devenir une suite, prenant donc une place assez spĂ©ciale oĂč il peut se permettre de prendre le meilleur des deux.

Sur ce point-lĂ , ça passe: Liam Neeson campe le rĂŽle de Frank Drebin Jr., de la mĂȘme maniĂšre que Leslie Nielsen par le passĂ©, et le film n’hĂ©site pas Ă  se moquer de sa propre histoire2. En termes de scĂ©nario, le film se permet donc de se prĂ©senter comme une suite qui ne fait que trĂšs peu de rĂ©fĂ©rences aux prĂ©cĂ©dents opus, tout au plus cultivant chez le spectateur une curiositĂ© qui le mĂšnera peut-ĂȘtre Ă  vouloir voir les premiers films.

Au final, l’apport principal de la franchise reste le personnage de Frank Drebin et son style qui a fait mouche.

Et vous trouvez ça drÎle?

Avec beaucoup de surprise, le film est vraiment trĂšs drĂŽle. La prĂ©sence de Pamela Anderson, aussi surprenante qu’elle soit, rend le mix totalement hilarant. On a donc des running gags qui arrivent Ă  ne pas s’éterniser ou retomber de maniĂšre assez stupide pour surprendre, on a des sketchs sur les clichĂ©s de films de flics (la rangĂ©e de monologues internes sur la femme fatale, putain quelle scĂšne!),
 On a aussi des sketchs que je trouve ratĂ©s, notamment ceux jouant sur le dĂ©calage entre deux niveaux de conversation: d’habitude, ce genre de sketch doit laisser couler l’incomprĂ©hension jusqu’au bout3, mais lĂ , l’un des deux personnages va “retrouver la raison”, ce qui dĂ©samorce totalement la blague.

Mais vraiment, le morceau de bravoure, le money shot du film, c’est sa sĂ©quence de love entre les deux personnages principaux, qui se permet d’ĂȘtre une vĂ©ritable histoire Ă  part entiĂšre, d’une durĂ©e de TROIS MINUTES, et n’ayant AUCUN impact sur tout le reste du film4, avec pour seule volontĂ©, l’envie de faire rire, et je crois que ce genre de folie, qui sait se maĂźtriser, est ce qu’il manquait vraiment Ă  l’humour au cinĂ©ma.

Bien sĂ»r, si l’humour absurde des ZAZ ne vous fait pas rire Ă  gorge dĂ©ployĂ©e, ne perdez pas votre temps devant ce film. Mais alors si leur humour marche sur vous, vous allez rire!


  1. Que j’ai beaucoup aimĂ©. ↩︎

  2. Une blague spoilĂ©e dans les trailers fait rĂ©fĂ©rence Ă  la prĂ©sence de l’acteur O.J. Simpson dans les trois premiers films
bien avant la trĂšs controversĂ©e affaire O.J. Simpson ↩︎

  3. Comme par exemple tous les dialogues entre Odile Deray et BialĂšs dans La CitĂ© de la peur, surtout le “Juste un doigt”. ↩︎

  4. J’avoue que j’aurais hurlĂ© de rire si le film en avait fait une brick joke plus tard. ↩︎

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