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📺 Knuckles

Knuckles n’est pas forcément un personnage de la saga Sonic que j’apprécie spécifiquement. Si son gameplay dans les épisodes 2D, à base de poings lui permettant de planer et grimper aux murs, était sympathique, à partir des épisodes 3D, ces poings ne serviront plus qu’à creuser pour chercher des objets, un gameplay particulièrement CHIANT.

Alors j’avais pas trop envie de mater ça.

Les traditions américaines

De manière pragmatique, Knuckles était le seul personnage qui pouvait justifier d’un spinoff. Sonic est trop central pour ça, et Tails a déjà accompli son arc narratif (“je dois apprendre à agir par moi-même pour être un héros”). Knuckles est…un personnage perdu dans une autre dimension, qui n’a toujours vécu que par la bagarre, et a du mal à s’adapter à un monde pacifique.

Il va donc se retrouver propulsé dans une quête initiatique des plus classiques dans l’histoire américaine: un sidekick, un road trip, et du rock!

Masculinité positive

Le sidekick est Wade, un humain qui servait surtout de comic relief dans les deux premiers films1. Si la quête de Knuckles est juste d’entraîner Wade, celle de Wade est étrangement plus terre-à-terre: il veut participer à un tournoi de bowling à Reno pour affronter le père qui a abandonné sa famille lorsqu’il était encore enfant. Cette quête est émaillée par des adversaires surpuissants qui veulent capturer Knuckles, et étrangement, ce mélange des genres fonctionne parfaitement, et si Wade est toujours le comic relief, il arrive à avoir ce type évolutions que j’apprécie: il garde l’essence de sa personnalité, mais arrive à gagner une nouvelle facette qui lui permettra d’affronter des situations auxquelles il ne savait pas faire face précédemment.

L’abondance de rock dans la bande originale m’a étrangement rappelé la série TV Peacemaker, et m’a donné la même sensation d’essayer de chercher une manière de correspondre aux canons de virilité des héros Reaganiens, tout en étant en phase avec leurs émotions et le monde de paix qui les entoure.

A la fin du séjour, les deux personnages y sont arrivés, chacun à leur manière, d’une manière très satisfaisante.


  1. Son aspect de comic relief n’en fait pas un incapable: dans le second film, il est le premier (et seul) à détecter et arrêter le sidekick de Robotnik, avant d’être surpassé par ce dernier, équipé de super-pouvoirs. ↩︎

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