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🎼 Gal Guardians: Servants of the Dark

Il y a une longue histoire du jeu de plateformes dont l’un des ancĂȘtres est le premier Mega Man, produite et dĂ©veloppĂ©e par le studio Japonais Capcom: la sĂ©rie originale Ă©tait bien trop difficile pour que j’y prenne du plaisir, et je n’ai vraiment apprĂ©ciĂ© jouer avec le “Blue Bomber” qu’une fois la sĂ©rie mĂ©tamorphosĂ©e en Mega Man X, une sĂ©rie bien plus ancrĂ©e action, et au design plus adulte.

En 2002, la série évolua à nouveau en Mega Man Zero, toujours sous la production de Capcom, mais cette fois-ci réalisée par le studio Inti Creates. AprÚs quatre épisodes géniaux, le studio va vivre une longue période de creux, de jeux à peine intéressants, avant de sortir plusieurs jeux qui formeront une espÚce de multiverse: Gal Gun, Azure Striker Gunvolt, et une collaboration avec le studio Comcept pour développer Mighty No.9, le clone non-assumé de Mega Man.

Tout cela pour soudainement arriver Ă  ce jeu, second de la sĂ©rie Gal Guardians, qui sert de spinoff Ă  la sĂ©rie Gal Gun, ne reprenant que les personnages pour les poser dans un espĂšce d’environnement gothique s’apparentant au style d’un Castlevania.

“Ca vaut pas SOTN tout ça”

A chaque fois que je parle du genre du Metroidvania sur ce blog, je reviens sur mon idĂ©al du genre: le grand Castlevania: Symphony of the Night, un mix essentiel entre aventure, action, exploration,
 Un jeu si marquant sous tous ses aspects, et tellement abouti dans sa rĂ©alisation qu’aujourd’hui encore, je le connais par coeur, et que certains peuvent faire le jeu les yeux bandĂ©s1. Le jeu arrive Ă  ĂȘtre simple et profond, facile et difficile, et mĂȘme si j’en connais une tonne de secrets, il reste des maniĂšres d’y jouer que je dĂ©couvre encore Ă  ce jour2.

Je dĂ©cris tout ça car ce Servants of the Dark a une approche qui me semble vouloir aller dans cette direction et essayer de nouvelles choses. Par exemple, ce jeu ne base pas les niveaux sur les points d’expĂ©rience et le nombre de monstres tuĂ©s, mais sur l’exploration faite par le joueur. Ces mĂȘmes niveaux ne conditionnent plus seulement les stats du joueur, mais aussi l’accĂšs Ă  des techniques de mouvement sur la map, comme le classique double-saut, alors qu’elles sont habituellement dĂ©bloquĂ©es Ă  chaque boss affrontĂ©.

De la mĂȘme maniĂšre qu’un pan entier du chateau de Dracula Ă©tait planquĂ© derriĂšre une armure spĂ©cifique qui permettait de passer un obstacle, ou que la seconde moitiĂ© du jeu Ă©tait conditionnĂ©e par le port de deux accessoires obscurs, on a des processus similaires ici, avec des zones dont l’accĂšs sera vraiment alambiquĂ©, ou l’obtention de techniques de dĂ©placement pas vraiment claires sur les obstacles qu’ils permettront de traverser.

“Il fera pas la carriùre de SOTN”

Vingt annĂ©es sont passĂ©es, et je ne sais pas si ce que tente ce Gal Guardians relĂšve d’une vraie recherche de mise en difficultĂ© pensĂ©e par les dĂ©veloppeurs pour pousser le joueur Ă  l’exploration, ou si j’étais face Ă  un jeu qui tente un million de trucs pour au final se casser la gueule car il n’a pas assez explorĂ© si les choses marcheraient.

Et malheureusement, mĂȘme si le rĂ©sultat m’avait plu, le reste du jeu n’est vraiment pas ce que j’aime: on a encore une histoire trĂšs simple diluĂ©e dans des dialogues Ă  rallonge, et de personnages secondaires qui ne mĂ©ritent pas que le jeu ou le joueur ne s’attarde autant sur eux.

Mais, pour une trentaine d’heures, le jeu saura ĂȘtre trĂšs divertissant.


  1. Comme par exemple lors de l’édition 2018 du GamesDoneQuick. ↩︎

  2. Par exemple: il existe une arme qui s’utilise en conjonction avec le bouclier, et a un effet diffĂ©rent pour CHAQUE bouclier du jeu. ↩︎

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