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📚 Eric Chahi: Welcome to Another World

J’ai dĂ©couvert Another World aux alentours de 1993. Un ami de la famille piratait beaucoup de jeux ordinateurs et en avait ramenĂ© un CD entier1, dont celui-ci. J’avais dĂ©jĂ  jouĂ© Ă  Flashback2 et rapprochait aisĂ©ment les deux jeux tant ils me donnaient l’illusion d’ĂȘtre similaires. Pourtant, mĂȘme aprĂšs avoir pu jouer aux deux jeux, quelques annĂ©es plus tard, lorsque j’ai retrouvĂ© les jeux par moi-mĂȘme en Ă©mulation, c’est toujours le premier qui a eu ma prĂ©fĂ©rence, ne serait-ce que parce qu’il Ă©tait l’oeuvre d’un seul homme. Quelques annĂ©es plus tard, j’ai enfin achetĂ© le jeu, puis cet ouvrage.

Out of this world

Le livre reprend de maniĂšre chronologique le parcours d’Eric Chahi, un dĂ©veloppeur plutĂŽt discret qui ne cherchait pas spĂ©cialement la reconnaissance, autrement que celle des joueurs. Le livre ne s’attarde que sur les rĂ©fĂ©rences “nĂ©cessaires” Ă  l’historique du personnage, sans fouiller de maniĂšre impolie dans sa vie de famille. L’auteur prend le soin de dĂ©crire avec force de dĂ©tails et pĂ©dagogie l’environnement dans lequel ont Ă©tĂ© produits chaque jeu. Le ton employĂ© permet Ă  un dĂ©veloppeur comme moi de gagner en comprĂ©hension, mais sans entrer dans des dĂ©tails trop approfondis qui pourraient perdre un lecteur.

Vers la poussiĂšre

A mon grand regret, le livre ne s’attarde pas assez sur Another World et passera vite dessus. En 1998, aprĂšs six annĂ©es de gestation, Heart of Darkness sortira enfin, et Eric Chahi se fera plus discret, ne publiant plus rien avant 2011, puis 2020. Ainsi, le livre semble se terminer en eau de boudin, un peu Ă  la maniĂšre du maĂźtre, qui semble dĂ©passĂ© par un monde oĂč les producteurs solitaires de jeux vidĂ©os ne se trouvent plus que dans le monde du jeu vidĂ©o indĂ©pendant.


  1. Oui, fĂ»t un temps, on pouvait faire tenir des CENTAINES de jeux sur un seul CD-rom! ↩︎

  2. Les deux jeux ont le mĂȘme studio de dĂ©veloppement (mais des dĂ©veloppeurs diffĂ©rents) et la mĂȘme volontĂ© cinĂ©matographique, mais le style graphique de Flashback ainsi que son mode de jeux le rapprochent de tous les types de jeux de plateformes qui feront l’ñge d’or de la Super Nintendo ou la Sega Megadrive . ↩︎

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