đș Atelier (Underwear)
JâapprĂ©cie les Dramas asiatiques, mĂȘme si la production nâest pas toujours au niveau, et que jâai dĂ©jĂ mentionnĂ© comment certaines sĂ©ries sont de qualitĂ©, et dâautres sont des bouses totales. Donc quand Netflix sâest associĂ© Ă Fuji TV pour prĂ©senter Atelier, de son titre original Underwear, sur la plateforme, je ne savais pas quoi en penser. Il nâen Ă©tait rien: la sĂ©rie Ă©tait un JDrama âprestigeâ.
Jâai quand mĂȘme mis beaucoup de temps Ă lancer la lecture, si bien que jâai attendu dix ans lâannonce que la sĂ©rie allait quitter le catalogue pour la lancer.
Le diable sâhabille en sous-vĂȘtements sexy
La version internationale transforme le titre pour lui donner un air plus âprestigeâ. On dĂ©couvre donc Mayu, une ânerd des matĂ©riauxâ, qui se retrouve embauchĂ©e chez Emotion, une boutique de crĂ©atrice de lingerie sur mesure menĂ©e par Mayumi Nanjo. Sans vraiment se positionner de maniĂšre officielle, les deux vont vite construire une relation maĂźtre-Ă©lĂšve, et Mayu apprendra Ă comprendre le monde de la mode, de la lingerie, et de la fĂ©minitĂ©.
Ce genre de relation rappellera vite un film avec Meryl Streep, mais non: la boss est bien plus bienveillante, et nâhĂ©sitera pas Ă former Mayu (et le spectateur) au monde de la mode. On suivra ainsi toute lâĂ©quipe de Emotion1, sur une annĂ©e, dans lâĂ©laboration dâune collection de saison, un show privĂ©, un dĂ©filĂ©, et mĂȘme la crĂ©ation de nouvelles collections.
Et Emotion habilla la femme
A chaque sĂ©rie japonaise que je regarde qui met en scĂšne des femmes, jâen analyse le degrĂ© de fĂ©minisme. Il est souvent le reflet de son Ă©poque, ou du patriarcat qui rĂ©git le Japon, mais rien de cela ici. Je ne sais si câest une recommandation du diffuseur streaming pour le marchĂ© Ă©tranger, ou une vraie volontĂ© originale de la rĂ©alisation, mais tout ici respire un pouvoir fĂ©minin que le patriarcat ne peut entraver.
Les femmes restent au pouvoir de leurs collections, elles sont les acheteuses de leur lingerie, elles achĂštent de la lingerie pour leur bien-ĂȘtre personnel, les talons sont un symbole de girlboss,⊠MĂȘme les multiples scĂšnes de femmes en sous-vĂȘtements sont filmĂ©es avec le mĂȘme regard professionnel que celui dâun backstage de dĂ©filĂ© qui sait sâattarder sur le vĂȘtement plus que sur la plastique.
Si HBO produisait des sĂ©ries japonaises, je suis persuadĂ© que câest avec eux que Fuji TV aurait produit cette sĂ©rie. Entre parcours initiatique et dĂ©couverte du monde de la lingerie pour femmes, cette sĂ©rie est un vrai divertissement de qualitĂ©.
Contrairement Ă ce quâon pourrait penser, elle est aussi composĂ©e dâhommes, et ils savent rester Ă leur place! ↩︎
