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📚 Tokyo Express

On reprend les polars, et une nouvelle collection, mais on reste sur un auteur déjà discuté ici. S’il est connu en France pour La Voix, sa première oeuvre publiée en France est celle-ci, une première fois en 1982 dans une traduction adaptée de l’américaine, puis en 1989, dans une édition re-traduite.

Des points

A l’instar du prochain1 livre, on se retrouve sur une enquête plus “classique”. Finis les organigrammes sans queues ni tête d’organisations mafieuses à n’en plus finir, finies les enquêtes qui n’avancent que car les criminels décident d’avancer,… On revient aux bases du genre: un meurtre, un enquêteur, et sa matière grise.

Cette fois, le seul organigramme qui compte, ça va être les voyages: l’enquête commence sur l’ile de Fukuoka dans le Sud, se centralise à Tokyo, fait même un tour en bateau par Hokkaido, et s’arrête sur deux-trois stations au centre de l’Archipel Nippon.

Et des lignes

Comme déjà évoqué par le passé, les transports ferroviaires au Japon sont une composante importante de la société qui influe sur plusieurs de ses aspects. Ici, à la manière des meurtres à l’ancienne où tout repose sur le “comment” du meurtre, les transports en commun sont au coeur du récit, et la précision avec laquelle ceux-ci circulent ne peut que forcer à l’admiration, autant du criminel, que de l’écrivain2.

J’étais un peu ennuyé par ces enquêtes sans “saveurs” où l’enquête ne se résumait qu’à des procédures, ou des étapes à suivre, et dont le seul plaisir était l’ambiance générale… Avec Seicho Matsumoto, je reprends grand plaisir à la lecture et au mystère, ainsi qu’à lire le protagoniste user de ses méninges pour faire toute la lumière sur les évènements, si bien que je suis incapable de lâcher le livre avant la dernière page.


  1. Cette oeuvre a été écrite avant Le Point Zéro↩︎

  2. Une note en fin de livre indique que les horaires sont tous corrects pour l’année 1947. ↩︎

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