đŹ Sentinelle
AprĂšs le film prĂ©cĂ©dent, et tant que jâĂ©tais sur Amazon Prime, jâai voulu regarder un autre âfilm dâhumoristeâ, celui de Jonathan Cohen. Et vraiment, câest compliquĂ©.
La vie de tout un rĂŽle
Lâacteur sâest fait connaĂźtre avec le personnage de Serge le Mytho, un second rĂŽle de la sĂ©rie BloquĂ©s, qui a vite eu droit Ă sa propre sĂ©rie. Le personnage Ă©tait dĂ©jĂ ennuyeux et dĂ©rangeant dans ces Ă©pisodes, mais une fois dans sa propre sĂ©rie, câĂ©tait pire.
Jâai eu beaucoup de mal avec ce personnage, et jâai eu encore plus de mal Ă voir Jonathan Cohen le rĂ©utiliser constamment, comme sâil ne savait faire que ça. Fort heureusement, sur certains projets, il est assez canalisĂ©, ou lâenvironnement est assez absurde pour que son personnage ne dĂ©range pas.
Donc, dans Family Business, il joue son rĂŽle avec une certaine retenue qui en fait juste un âtchatcheurâ qui utilise ses bobards pour sâarranger, mais reste globalement honnĂȘte, tandis que dans La Flamme, lâunivers entier nâa aucun sens, et le personnage est plus âdĂ©bileâ que âmenteurâ, et sa mauvaise foi nâest quâun prĂ©texte Ă plus de gags.
Aucun humoriste nâest une Ăźle
Comme je discutais Ă propos de lâhumour dans lâarticle sur The Naked Gun, une grande partie de ce qui fait fonctionner cet humour dans La Flamme (et sa suite!) est que personne ne mentionne jamais lâabsurditĂ© de son comportement: ainsi, le voir faire quinze allers-retours en hurlant âJâen ai marre, je quitte lâĂ©missionâ et âAh non je reviens jâai oubliĂ© un trucâ Ă chaque passage est hilarant car tout le reste du cast rentre dans le dramatique quâil donne Ă la situation. Si les personnages se posaient dans un canapĂ© pour lui dire âArrĂȘte de faire ton cinĂ©ma et dĂ©gageâ, il nây aurait plus la moindre tension, ni le mĂȘme humour.
Et bien, lĂ est tout le problĂšme de Sentinelle.
Le film a constamment le cul entre deux chaises, Ă vouloir faire de Sentinelle un flic dĂ©bile et imbu de lui-mĂȘme qui prĂ©fĂšre se concentrer sur sa carriĂšre musicale plutĂŽt que sur ses enquĂȘtes de police, mais en le plaçant dans un environnement totalement rĂ©aliste, alternant entre quelques sous-fifres encore plus bĂȘtes que lui1, ou des collĂšgues totalement droits dans leurs bottes qui nâacceptent plus son comportement.
Au final, le personnage est insupportable, et toute tentative de gag tombe Ă lâeau car on ne veut plus y croire, on ne veut plus rire, on dĂ©teste le personnage.
Si vous accrochez au style de Jonathan Cohen, vous vous y retrouverez peut-ĂȘtre. Mais pour moi, câest un zĂ©ro pointĂ©2: vraiment, ne regardez PAS ce film.
Mais je confirme: il faut enquĂȘter sur les femmes. ↩︎
ObligĂ© de mettre au moins 1 Ă cause de mon systĂšme de notation. ↩︎