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📚 Rouge est la nuit

Dans une banlieue tranquille de Tokyo, un corps emballé dans une bâche en plastique est retrouvé au bord d’un étang. La victime a été torturée. Un meurtre aussi étrange que singulier dans une ville où les crimes violents sont rares. Riverains et promeneurs n’ont rien remarqué, et ni la scène de crime ni les résultats du laboratoire ne révèlent d’indices significatifs. L’enquête est confiée à Reiko Himekawa, 29 ans, seule officière de la division criminelle du Département de la police métropolitaine de Tokyo. Malgré son jeune âge, son sexe et son manque flagrant de connexions dans les hautes sphères, Reiko est parvenue au grade de lieutenante grâce à sa détermination et une aptitude hors du commun à explorer le cerveau criminel.

J’ai découvert le personnage la détective Reiko Himekawa avec la série télé Japonaise Strawberry Night, datant de 2012. Le pilote était de bonne facture, l’enquête coulait naturellement, et le jeu posé de l’actrice Yuko Takeuchi m’avait vite convaincu. Malheureusement, le manque de Japon m’avait vite retenu de continuer dans mon addiction aux séries télévisées japonaises, et donc de continuer celle-ci1…

Strawberry

Ma mère étant plus portée sur la lecture que moi, mais tout aussi appréciative de polars, je lui ai donc offert ce livre, et elle l’a adoré. Après l’avoir lu à mon tour, je l’ai tout autant apprécié. La narration alterne le point de vue des personnages liés à cette affaire, avec chacune des quatre parties du livre commençant par un récit à la première personne issu des yeux du tueur. Les meurtres et les crimes sont décrits avec un détail qui paraît parfois extrême, ce qui peut donner à tourner de l’oeil, ou ignorer certains paragraphes. Les différents chapitres commencent avec un court récit à la première personne du criminel, ce qui permet de se mettre dans sa peau avant que l’intrigue ne le révèle, tout en donnant des indices au lecteur.

Parfois, la quantité de personnages peut mener à se perdre, notamment entre la quantité de membres des forces de police, mais aussi de victimes (j’ai eu l’impression que l’une d’elles a disparu de l’enquête pendant un moment). Cela tend à renforcer l’impression que la bureaucratie policière est une espèce d’hydre où la multiplication de rôles et rapports hiérarchiques, ce qui correspond aux impressions des premiers impliqués, qui rappellent souvent les problématiques liées à celle-ci. Pour plus de clarté, l’éditeur a pris le soin de préfacer le livre d’une page recensant les protagonistes les plus importants et leurs affectations.

Night

En France, et plus particulièrement en Provence, nous avons la chance d’avoir des nuits fraîches, et même en journée, le Mistral et la présence de la mer à proximité laissent dans l’air une fraicheur constante.

Au Japon, au contraire, l’air est souvent étouffant en été. Ce livre se déroule en Aout et la chaleur y est assez évoquée pour que la seule lecture de ce livre me fasse voyager: lire le récit de ces jours d’été qui passent a réveillé en moi le souvenir de plusieurs soirées passées avec des amis à boire des bières extra-fraiches en sillonant les rues de Tokyo…

Saga

En 2019, la série télé Japonaise fût rebootée sous le nom Strawberry Night Saga, cette fois-ci avec Fumi Nikaido2 dans le rôle principal, mais cette version est passée relativement inaperçue, comparée à la première, qui avait eu droit à deux enquêtes sorties en films.

A ce jour, Tetsuya Honda a écrit onze tomes des aventures de Reiko Himekawa, le dernier datant de 2023. En France, l’éditeur Atelier Akombo n’a sorti que les deux livres suivants: Cruel est le ciel en 2020, et Invisible est la pluie en 2021.


  1. Autre conséquence: je n’ai jamais pu regarder la série Miss Sherlock dans laquelle avait aussi joué Yuko Takeuchi, notamment car le premier plan d’exposition de la série est…mon endroit préféré au Japon. ↩︎

  2. Vous l’avez sûrement déjà vue dans la série TV Shogun, mais je vous recommande aussi le film Tonde Saitama! où elle excelle. ↩︎

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