Post

🎬 Death Note: The Last Name

Il fallait bien terminer le face-à-face entre Light, alias Kira, le tueur au cahier de la mort, et L, le détective qui cherchait à le démasquer. Et tel un chien dans un jeu de quilles, viendra le personnage de Misa, jouée par Toda Erika1

La découpe de la mort

Le premier film couvre à peu près trois tomes, sur les douze du manga. Ce second film n’a donc pas le choix et doit trancher dans le lard, ce qu’il fera sans sourciller, privant donc le spectateur du match de tennis entre Kira et L2.

À la manière de Kaiji, le gros de Death Note tient dans la tension et le suspense, ce qui est plus simple à mettre en place lorsque l’on peut se permettre de faire patienter le lecteur une semaine entière pour un chapitre, ou plus long pour un volume entier. Ici, tout s’enchaîne sans la moindre pause, avec trop peu de construction, ce qui n’aide pas à s’y attacher. Par exemple, Misa se pointe, tape l’incruste auprès de Light, puis tout son arc se met en branle, sans qu’on ait droit à plus qu’une scène de “Au fait, t’es mon mec alors?”.

Un point assez intéressant qui m’a fait tiquer est qu’à cette époque, l’animé n’était pas encore sorti, donc la dimension iconique/meme-esque de certaines cases du manga n’était pas encore ancrée dans l’inconscient collectif. Sur le coup, lors du visionnage, cela m’a perturbé, et j’y ai vu une sorte d’erreur, alors qu’en réalité, tout se déroulait…comme dans le plan.

L’adaptation de la mort

On peut séparer le manga en deux parties: la première étant la confrontation de Light et L, et la seconde, bien plus thriller, sur la confrontation entre Light, Mello, et Near. J’ai toujours reproché au manga de ne pas assumer sa fin et se prolonger, même une fois que L est vaincu. Le film trouve une voie entre les deux: Light est vaincu, L triomphe à la place d’un autre, tout en perdant la vie, dans un twist spécifique au film.

Ce diptyque reste un très bon divertissement, devant lequel on passera un bon moment. Et pour ceux qui sont en manque d’interactions crypto-gays entre Light et L, il y a une très bonne série télé japonaise.


  1. Elle aussi dans un de ses premiers rôles, et totalement méconnaissable. Vous la connaissez sûrement pour Liar Game ou Code Blue, mais surtout…la franchise SPEC↩︎

  2. Au propre comme au figuré, la scène du match de tennis dans l’anime est culte. ↩︎

This post is licensed under CC BY 4.0 by the author.