🎮 Castlevania: Lords of Shadow 2
Lorsque ce jeu démarre, le héros du précédent opus (mais pas du spinoff, il faut suivre), fraîchement devenu Dracula, doit affronter une attaque de l’organisation catholique du coin. Une fois le premier tutoriel de combat passé, un tutoriel de déplacement invite le joueur à escalader de poutre en poutre pour traverser un fossé, comme tout bon jeu de corniche.
A ce moment-là, j’ai réalisé que j’incarnais supposément Dracula, au sommet de son pouvoir, et que tout cela n’avait aucun sens1.
Aucun sens mais qui s’en fout?
Après une explosion catho-nucléaire et un petit bond de mille ans dans le futur, on retrouve Dracula qui se réveillé dans la ville de Castlevania, construite sur les ruines de son ancien chateau. Comme dans le premier, il est à nouveau appelé à l’aide par son acolyte, toujours doublé par Patrick Stewart, dont on sent que la trahison va pas tarder à ce se pointer à tout moment.
Passés quelques péripéties étranges, dont des séquences d’infiltration des plus troublantes, on commencera à explorer la ville de Castlevania. Contrairement au premier qui fonctionnait par chapitres, on est cette fois-ci dans un pseudo-Metroidvania qui se départagera entre la ville et…l’esprit du chateau, sorte de monde parallèle où Dracula est à la fois maître et esclave du lieu. Même si c’est assez étrange, au bout d’un moment, la manière dont les lieux se rejoignent commence à faire sens et il devient plus aisé de se balader.
Une formule qui fait mouche
De la même manière, le système de combat n’a pas trop changé, et pourtant, à un moment, un déclic s’est opéré: j’ai compris ce que le jeu attendait de moi, et le système de combat m’est apparu comme étant d’une facilité déconcertante, même si certains ennemis aux attaques impossibles à bloquer, ou des hordes trop conséquentes, sont restés très ennuyeux…
En fait, ce jeu m’est apparu comme une sorte de consécration de ce que MercurySteam avait envie de proposer aux joueurs. Pour toute la bizarrerie dont peut faire preuve le scénario1, tout retombe sur ses pattes, et arrive à surprendre le joueur, tout en rattrapant au vol le lore établi dans le spinoff et dans les DLCs des deux jeux principaux.
Fait marquant: l’un des nouveaux pouvoirs de déplacement, mais aussi d’infiltration, est la capacité pour Dracula de se tapir dans l’ombre pour se transformer en une dizaine de rats, capables de s’infiltrer par des conduits d’aération, mais aussi de subir des dégâts (attention aux fils électriques dénudés!), limitant ainsi les “points de vies” de Dracula à cette portée de rats qui diminuera tandis que l’on approchera de la mort.
Castleva-fin
Lorsque le jeu se termine enfin, la boucle est bouclée d’une manière très satisfaisante pour le joueur. Si la série Castlevania en général n’a plus donné signe de vie depuis dix ans2, l’absence de suite ne paraît pas problématique ici. La proposition était étrange, parfois déroutante, mais elle apparaît maitrisée.
Il en sera de même pour Alucard dans le DLC, qui n’est pas capable de sauter plus haut qu’une table, mais pourra se transformer en une nuée de chauve-souris pour se déplacer dans des corniches situées en hauteur ou à distance…quand le je vous y autorise… ↩︎ ↩︎2
Si l’on exclut les pachinkos ou les ressorties de jeux… ↩︎