đ Les Chiens de l'Enfer
Dans les pires moments, ShĆgo Kanetaka doute de pouvoir retrouver son ancienne vie de policier. Afin dâinfiltrer un important gang, il a dĂ» changer de nom et de visage. Ses traits portent les stigmates de ces quatre annĂ©es au cĆur de la pĂšgre. Son regard a pris la froideur acĂ©rĂ©e de celui qui a du sang sur les mains. Son dernier « travail » lâa obligĂ© Ă pister un truand renĂ©gat sur lâĂźle tropicale dâOkinawa et Ă lâĂ©liminer. Mis Ă part son supĂ©rieur direct Ă lâAntigang, ses anciens collĂšgues ignorent quâil est passĂ© de lâautre cĂŽtĂ©. Et pour cause, la mĂ©thode est totalement illĂ©gale. Si Kanetaka a appris une chose, câest que les yakuzas sont rois en matiĂšre de collecte dâinformations. Plus le temps passe et plus son identitĂ© risque dâĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©e. ConfrontĂ© au plus puissant caĂŻd de Tokyo rĂ©ussira-t-il Ă mener sa mission Ă bien?
Ăa vous avait manquĂ© les histoires de flics et de yakuzas?
Infernales affaires
ArrĂȘtez-moi si vous connaissez cette histoire: un flic est envoyĂ© en sous-marin dans la pĂšgre. TrĂšs vite, il va se retrouver Ă apprĂ©cier son nouveau rĂŽle, Ă sâattacher Ă ses nouveaux camarades dâarmes, et Ă douter de sa mission. Câest une variation assez classique dans le genre policier. LâenquĂȘte en elle-mĂȘme sera donc assez secondaire, le propos portant surtout sur la psychologie du personnage infiltrĂ©, et de ceux qui lâentourent. En lâoccurrence, Kanetaka et les personnages qui lâentourent sont trĂšs intĂ©ressants Ă suivre, tous ayant des personnalitĂ©s trĂšs propres, placĂ©es Ă divers degrĂ©s entre violence et manipulation.
Et en effet, câest trĂšs bien Ă©crit: le stress est prenant et suinte de chaque ligne, tant le risque est prĂ©sent, et surtout, lâintrigue contient des idĂ©es assez intĂ©ressantes pour le sujet qui sauront surprendre les lecteurs les plus assidus.
ProblĂšmes de rythme
Il mâa fallu quelques temps pour finir celui-ci. Je nâai pas encore fait de catĂ©gorie propre Ă toutes mes lectures mangas (et on atteint de gros chiffres en termes de mots!), mais mon dernier livre lu datait de Juin, et jâavais commencĂ© celui-ci juste aprĂšsâŠpour vite lâabandonner.
En rĂ©alitĂ©, si toute la partie âinfiltrĂ©eâ est prenante, dĂšs que Kanetaki passe un chapitre en compagnie de ses supĂ©rieurs policiers, je me suis ennuyĂ©, et peu importe la quantitĂ© de rĂ©vĂ©lations que contiennent ces chapitres, je les ai trouvĂ©s mal Ă©crits, et presque dĂ©goĂ»tants Ă lire.
Ce qui est un comble, vu quâaprĂšs cette âpauseâ, lâaction se met en branle sans prĂ©venir, et ne sâarrĂȘte plus, enchaĂźnant meurtres, fusillades, et funĂ©railles, dans un peu tous les ordres. DĂ©goĂ»tĂ© par cette violence, le hĂ©ros choisit de ne plus faire confiance ni Ă la police ni Ă son groupe criminel, ce qui peut expliquer mon ressenti lors des interactions de Kanetaka avec la police nippone.
Le succĂšs du roman a donnĂ© lieu Ă une adaptation en manga, qui ne mâa pas trop emballĂ©, et une en film, Ă laquelle je laisserais peut-ĂȘtre une chance selon mon humeur.