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đŸ“ș Kabaneri of the Iron Fortress

Si je vous parle d’un anime, sur une humanitĂ© qui vit dans le dĂ©sespoir face Ă  une menace non-humaine, retranchĂ©e dans des camps, mais un hĂ©ros va s’éveiller Ă  ses pouvoirs et devenir un “entre-deux”, animĂ© par Wit Studio, rĂ©alisĂ© par Tetsurƍ Araki, le tout orchestrĂ© par la folle musique d’ Hiroyuki Sawano, vous pensez à
?

Non, je ne compte pas parler de Attack on Titan.

Un Kabane qui surgit hors de la nuit

Dans Kabaneri donc, l’humanitĂ© (au Japon Ă©poque steampunk) vit retranchĂ©e dans des villes fortifiĂ©es pour survivre aux attaques des “Kabane”, sorte de zombies au coeur d’acier qui ne meurent que si on leur coupe la tĂȘte, ou produit un choc suffisant pour dĂ©truire leur coeur d’acier. Les Ă©changes entre villes se font par des trains fortifiĂ©s1 qui deviendront vite le lieu de vie de la sĂ©rie. Tout comme dans AoT, un beau matin le mur qui protĂšge la ville explose, et les tita
zombies se pointent, et tout comme un certain Eren Yeager avant lui, notre hĂ©ros du jour, Ikoma, se fait mordre par un Kabane et s’essaie Ă  une petite sĂ©ance de BDSM maison avec pendaison afin de stopper la propagation du virus, devenant ainsi un “Kabaneri”, hybride mi-homme, mi-Kabane.

Ce pitch, et ma prĂ©sentation, peuvent faire passer la sĂ©rie pour une vulgaire copie, et j’avoue ne pas vraiment savoir quoi en penser. Clairement, la sĂ©rie arrive en 2016. Trois ans aprĂšs le succĂšs initial de la premiĂšre saison de AoT, un an avant la (trĂšs mal animĂ©e) saison 2, et juste aprĂšs le spin-off “high school” de douze Ă©pisodes. L’attente des fans Ă©tait Ă©vidente et ça avait l’air compliquĂ© de les faire attendre que le manga avance assez pour que les Ă©quipes du studio d’animation puissent produire la suite. Donc, l’existence de Kabaneri rĂ©pond Ă  un “besoin”.

Toutefois, la sĂ©rie ne dure que douze Ă©pisodes, le character design y est bien plus digeste (les visages dans AoT ont toujours Ă©tĂ© un frein Ă  son adoption mainstream, quoi qu’en diront les fans), et les intrigues y semblent moins Ă©talĂ©es, et surtout, passĂ©s les trois premiers Ă©pisodes, la sĂ©rie arrive Ă  prendre son propre chemin, et tout ce qui semble n’ĂȘtre qu’une copie n’est que la consĂ©quence d’une inspiration commune dans toute la littĂ©rature zombie/apocalypse/etc


L’homme est un Kabane pour l’homme

De fait, Kabaneri est une sĂ©rie trĂšs agrĂ©able. L’intrigue se dĂ©tache trĂšs vite de la ville fortifiĂ©e pour devenir la vie de galĂšre d’un train de survivants, presque dans la lignĂ©e de Snowpiercer2, laissant un peu plus le temps aux personnages de souffler, un Ă©pisode Ă©tant mĂȘme consacrĂ© Ă  Tanabata3. C’est trĂšs apprĂ©ciable, et ça manquait Ă  AoT, tant l’humanitĂ© hors des hĂ©ros n’a parfois mĂȘme pas l’air d’exister, me faisant parfois me demander: “Pourquoi donc se battre pour ces gens?”. Ici, on sait pourquoi on se bat!

Malheureusement, la sĂ©rie ne brillera pas non plus par son originalitĂ©, faute de creuser dans un filon dĂ©jĂ  sur-exploitĂ©. L’existence d’hybrides “humain-zombie” vous aura vite fait deviner qu’il se passe des trucs louches, l’antagoniste est un humain qui s’en cachera Ă  peine,
 Mais ça n’est pas tant la faute de l’oeuvre si toutes ces inspirations communes peuvent mĂȘme donner l’impression qu’elle copierait la saga Dead Space, et in fine, ça reste agrĂ©able, il ya de l’action, de belles animations, la bande originale de Sawano fait le boulot4, l’intro est trĂšs cool,


Clairement, la sĂ©rie n’est pas un pur chef-d’oeuvre aux superlatifs sans fins. Je vois ses notes en ligne avoisiner le 7 sur 10, ce qui n’est pas honteux, et la sĂ©rie a su toucher un assez large public pour mĂ©riter trois films compilations, et une suite en film re-dĂ©coupĂ©e en trois Ă©pisodes. Donc, si vous avez aimĂ© AoT, si vous aimez les musiques de Sawano, et si vous aimez les trains, embarquez sur la forteresse de fer.


  1. Dans le genre “culture Japonaise Ă  fond”, on est servis
 ↩︎

  2. Sans en atteindre la profondeur, on est loin de remettre en question l’ordre Ă©tabli. ↩︎

  3. FĂȘtĂ©e chaque annĂ©e en ce jour (de publication), soit le sept Juillet, Tanabata est une fĂȘte Japonaise qui cĂ©lĂšbre la rencontre dans le ciel de deux Ă©toiles, reprĂ©sentant un couple d’amoureux, qui ne sont autorisĂ©es Ă  se rencontrer qu’une fois par an. C’est aussi la date d’anniversaire (depuis 2020) de mon arrĂȘt de fumer! ↩︎

  4. Oui j’en ai dĂ©jĂ  parlĂ© dans l’article sur Xenoblade Chronicles X, il se recycle, MAIS, ça fonctionne! ↩︎

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