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🎬 Asterix: Le Secret de la Potion Magique

Souvent, lors d’une sĂ©rie de films, ou mĂȘme de jeux vidĂ©o, le premier opus sert au rĂ©alisateur Ă  valider sa proposition, tout en faisant avec les limitations des producteurs, lui laissant les coudĂ©es franches pour un second opus qui sera le chef-d’oeuvre de la sĂ©rie. En gĂ©nĂ©ral, lorsque vient le troisiĂšme opus, la production reprendra le contrĂŽle et mettra son grain de sel pour faire du blĂ©, ce qui en fera un Ă©chec1.

Ce qui est bien mais pas top

Ici, c’est une espĂšce d’entre-deux. Astier peut davantage se dĂ©marquer des albums pour proposer une histoire originale, et l’on sent qu’il arrive Ă  imposer plus librement son univers, mais cette libĂ©ration ne s’accompagne pas totalement par la qualitĂ© que l’on espĂ©rait


Pour l’histoire, on est cette fois sur une aventure Ă  l’étranger, le village n’étant pas confrontĂ© aux affres du monde moderne et civilisĂ©. Le druide Panoramix se sentant dĂ©faillant, il dĂ©cide de se trouver un successeur, et fait un tour de Gaule pour le trouver.

Malheureusement, cet â€œĂ©tranger” se limite aux accents de certains personnages, et Ă  des lignes sur des cartes, Ă  la maniĂšre des voyages d’Indiana Jones. Rien dans cette aventure ne m’a paru comme “C’est donc ça la vision antiquo-humoriste de cette zone/culture?”, ce qui est l’un des plaisirs majeurs du voyage dans les albums d’Asterix.

Un manque de sesterce-shot

Je connaissais dĂ©jĂ  le film pour sa scĂšne de combat finale, qui est une trĂšs bonne idĂ©e2, mais en dehors de celle-ci, qui est gĂąchĂ©e par un choix musical (selon moi) peu adaptĂ©, le film m’a ennuyĂ© et j’en ai dĂ©jĂ  oubliĂ© presque tout le contenu.

MĂȘme l’introduction d’un nouveau personnage, Pectine, une enfant qui rĂ©ussit Ă  ĂȘtre trĂšs attachante et Ă  sa place dans cet univers, se plaçant comme une probable future druide, n’arrive pas Ă  sauver le film. La question de sa pertinence est encore plus forte, car elle est un personnage original et occupe une place centrale du film, ce qui aurait pu ĂȘtre casse-gueule.

Je ne connais pas assez le corpus d’Astier pour savoir s’il n’a pas pu exprimer assez sa vision et a Ă©tĂ© limitĂ© par les ayants droits, ou s’il a pu exprimer tout son gĂ©nie
qui n’a pas rĂ©sonnĂ© avec moi. Le film reste agrĂ©able, mais n’a pas la fulgurance que l’on aimerait lui trouver, dommage.


  1. Donc, au pif: la sĂ©rie des Uncharted, les Dead Space, la trilogie des Spider-Man de Raimi,
 ↩︎

  2. Et Ă  laquelle je soupçonne une inspiration de Gundam. ↩︎

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